« Tout commence fragile », un auteur croisé un peu par hasard sur les réseaux, par goût de la poésie, sans Catastrophe, mais la moustache qui frétille... Et alors qu'il sort son second recueil au Castor Astral, moi, fort logiquement, je lis le premier.

J'envisage l'impossible est une "Naissance", celle d'un auteur sensible qui se retourne sur les 30 premiers pas de sa vie : les siens, ceux qui ne sont plus, autour de Chartres et de « la vraie cathédrale ». Ces vies qui nous « laisse un goût de sucre / Et de sang », le goût du manque, celui du vide.

Ce sont ces soirées qui finissent tard, parfois en éthyle, ces envies d'ailleurs, des noms qui nous accompagnent, ceux partis trop tôt, et ceux qui restent, plus qu'on aurait pu penser, les copains des héroïsmes d'enfance, des ennuis adolescents, des rendez-vous manqués. Et puis ces vies nouvelles, que l'on se crée et que l'on vit.

Ce journal d'un trentenaire, ressemble beaucoup à celui d'un quadra, d'un quinqua, etc. Car la vie dans une ville de province ressemble beaucoup à celle de nos villages, à celle de nos banlieues, de nos capitales. Le journal de nos vies minuscules... minuscules et précieuses racines. « Toutes [ces] villes qui gardent au chaud toute la jeunesse du monde ».