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"L'homme de la taille du torrent" et "Une femme en crue" se retrouvent au cœur de ce recueil empli de désir. De ces mythes et contes qui, parce qu'ils évoquent hommes et femmes, la femme et l'homme, sont immémoriaux, universels.
Si l'écriture de Caroline Boidé est fine, sa langue ciselée, elle n'en est pas moins forte, élémentaire : eau, terre et feu s'y retrouvent pour donner vie à la "Volupté", aux relations tumultueuses et viscérales, de la femme et de l'homme, le torrent, le lit, la crue.
L'eau sous toutes ses formes : goutte à gouttes, pluie, rivière, mers et océans tumultueux, l'orage et les restes d'écume. « La femme en crue soulève sa jupe / pour qu'il voit son cœur » Les corps de l'une, de l'autre, sont des métaphores, l'un et l'autre des allégories.
« L'écorce a été très tôt attirée par le feu ». « Il la dégrafe / s'occupe d'elle jusqu'à la meurtrissure ». Amour n'est pas sans risques, il hante de son absence, Caroline Boidé nous offre le désir, chairs et âmes, faisant de nous lecteurs et lectrices assouvi.e.s.
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