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Célestin de Meeûs - Cavale russe
Cheyne éditeur (2021)

Des trains, des gares, des débarcadères et des routes qui défilent, de Vladivostok à Moscou. Du rythme, des couleurs et des rencontres pour une fuite racontée en vers libres, sans signes de ponctuation ou presque, sur une soixantaine de pages, de Vladivostok à Moscou, dans cette Cavale russe, à rebours du voyage de Blaise Cendrars qui avait cheminé dans le transsibérien et raconté son périple dans Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France en 1913. Mais des similitudes : des descriptions de villes, de villages, de routes aussi, et des rencontres, et la révolution – sociale pour Cendras, climatique pour de Meeûs. Une fuite pour un nouveau départ : le poète a quitté son pays natal mais ne cesse de repenser à une plage d’Ostende, une photo emportée dans le voyage ne cesse de s’écorner.

Lorsque l’auteur lit son texte, la scansion des vers, ressemble au rythme du chemin de fer. Il nous embarque, nous transporte dans sa course, remplie de ses observations et d’images bigarrées. Sa langue est belle, riche et souple, on y croise des samovars, des crocus, du kraï et des kopecks, et un foulard bleu zinzolin.

Laurence Fritsch, hélas! #004, juin 2023
 
   
   

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